La revue de presse de SocialRama
L’essentiel de l’Influence Marketing et de la Creator Economy dans les médias cette semaine : les influenceurs redonnent vie à la Paris Games Week, SORA 2 met les influenceurs face aux nouveaux enjeux de l'IA.
Revue de Presse
La PGW, le renouveau
La Paris Games Week 2025 a changé de visage : fini le simple salon du gaming, place à un festival des créateurs. Dans son reportage, Le Figaro salue l’énergie retrouvée de la création française, incarnée par le phénomène Clair Obscur : Expedition 33 du studio montpelliérain Sandfall Interactive, devenu symbole d’optimisme et de fierté nationale.
Mais le véritable tournant se joue du côté des influenceurs. Longtemps tenus à distance, leur présence ayant parfois été perçue comme source de débordements, ils signent cette année un retour triomphal. Squeezie, Inoxtag ou Bigflo ont transformé la Porte de Versailles en scène pop-culture géante, mêlant concerts, défis et rencontres. La PGW assume désormais pleinement cette fusion entre jeu vidéo et création de contenu, rassemblant studios, streamers et fans sous une même bannière festive.
Ouest-France y voit le signe d’un secteur qui se reconstruit et se diversifie, pendant que France Culture profite de l’événement pour ouvrir le débat sur des sujets longtemps considérés comme de niche, comme la compétition e-sportive, désormais traitée avec le même sérieux qu’un sport traditionnel. Le média s’intéresse notamment aux coulisses de cette discipline encore en quête de reconnaissance, en explorant la préparation des joueurs pros : routines d’entraînement, gestion du stress et travail cognitif digne des plus grands athlètes. À travers les recherches du doctorant Clément Thillier, on découvre un univers où la performance se joue autant dans la tête que sur la manette, révélant l’e-sport comme un laboratoire fascinant du sport du futur.
SORA 2 : un nouveau challenge pour les influenceurs
L’arrivée de Sora 2, la nouvelle application d’OpenAI capable de générer des vidéos réalistes à partir d’un simple texte, redéfinit le rôle et la valeur des influenceurs. Cette technologie, qui permet aussi de créer des « cameos », copies numériques d’une personne, ouvre la porte à une ère où l’image devient duplicable à l’infini.
Les influenceurs, dit-il, doivent désormais « prouver qu’ils sont humains » à chaque publication.
Pour les créateurs, l’enjeu est immédiat : comment garder le contrôle de leur identité quand leur visage, leur voix et leur style peuvent être reproduits sans leur accord ? Dans The Wired, Jason Parham décrit une révolution qui « efface la frontière entre authenticité et simulation ». Les influenceurs, dit-il, doivent désormais « prouver qu’ils sont humains » à chaque publication.
Le New York Times alerte sur une « avalanche de faux » qui menace la confiance en ligne, tandis que Le Monde évoque le cas du youtubeur Tibo InShape. Premier en France à avoir donné son accord pour que son image soit utilisée sur Sora 2, il ne mesurait pas que cette ouverture servirait à générer des vidéos racistes le faisant tenir des propos qu’il n’avait jamais tenus. « C’est tellement bien fait que certains y ont cru », a-t-il confié, soulignant à quel point même une utilisation consentie peut déraper.
Même les géants du web s’en inquiètent : MrBeast parle de « scary times for creators ». La crainte n’est plus seulement celle du plagiat, mais celle d’une disparition progressive de la valeur humaine derrière les contenus.
Pour survivre à cette mutation, les influenceurs devront miser sur ce que l’IA ne peut pas copier : le lien authentique avec leur communauté, la transparence et la créativité incarnée. Sora 2 ne signe pas la fin de l’influence, mais l’oblige à se réinventer.
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Mathilde Cavaliere
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