pré-hype

À New York City, Zohran Mamdani a montré l’exemple et initié une nouvelle forme d’appropriation des réseaux sociaux par les politiques : le maire influenceur. Après avoir utilisé les réseaux sociaux comme caisses de résonance des slogans (Yes We Can). Après avoir fait des influenceurs, des faiseurs de rois (Joe Rogan recevant Donald Trump sur son podcast n° 1 aux États-Unis). Voici l’ère des maires créateurs de contenu. L’échelle de la ville est parfaite pour des prises de parole incarnées, authentiques (ou se voulant telles), privilégiant le nombre de contenus à la qualité, préférant le court au long, le pop à l’austérité, et surfant sur les dernières tendances. En France, sur TikTok, on a vu Rachida Dati ramasser les ordures. Et sur Instagram, Foulques Chombart, candidat à la mairie de Nantes, partage sa passion de jeunesse pour le hard rock pour défendre sa politique jeunesse…

À l’étroit dans leurs tubes ou tout simplement conscients de leurs qualités et de leur capacité à mobiliser leurs audiences in real life, les créateurs de contenu repoussent les frontières. Trois exemples récents qui préfigurent 2026 : Le Bon Moment, le start-up studio dirigé par Donatien Bozon et Kyan Khojandi, aide les créateurs à développer leurs propres marques ; Ascend, le studio lancé par Inoxtag et ses producteurs, ressemble à un hot shop créatif mêlant production, événementiel, édition et publicité ; enfin, Lena a ouvert une maison d’édition pour son deuxième livre, Encore Mieux, et compte publier d’autres auteurs. Les creator led brands et les creator led services sont les futurs concurrents des agences de pub, des maisons d’édition, des sociétés de production, des marques.

Dans le top 30 des moins de 30 ans les plus influents pour Forbes Afrique, jurée de Miss France 2026, girly girlfriend d’une Ariana Grande émue de la retrouver pour une interview… On a placé Sally dans la pré-hype, mais on est déjà complètement hypé. Née en 1996 à Strasbourg, de son vrai nom Salima Poumbga, la créatrice de contenu, réalisatrice et aujourd’hui tout simplement personnalité publique, multiplie les champs d’expression et d’investigation avec un talent (et une maîtrise parfaite de l’anglais) qui lui a déjà fait traverser l’Atlantique. Et si Crazy Sally (du nom de sa première chaîne beauty sur YouTube) est déjà à la tête d’un joli portefeuille de contenus, comme la série reportage Motherland, on parie que ce n’est encore rien à côté de ce qu’elle nous réserve pour 2026.


hype

Le phénomène n’est pas nouveau. Mais en novembre, le lancement d’un outil dédié par MrBeast a suffi à le légitimer et à le remettre sur le devant de la scène. Le clipping, comme son nom l’indique, consiste à diffuser, sur des comptes tiers, les meilleurs clips, ou extraits, de longues vidéos (souvent des lives). Longtemps considéré comme du vol de contenu ou un détournement d’audience, le clipping est aujourd’hui mieux accepté et valorisé, comme nous l’a récemment confié Pape San. C’est aussi grâce au clipping de ses lives Twitch qu’Anyme a connu une ascension aussi fulgurante. Avec sa plateforme Vyro, que certains jugent calquée (voire plagiée) sur le site Clipfarm, lancé quelques mois plus tôt par le créateur de contenu belge Le Motif, MrBeast consolide le modèle économique de cette économie du recyclage de contenus en réconciliant clippeurs et créateurs.

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