La semaine dernière, le traditionnel dîner des correspondants étrangers à la Maison Blanche s’est déroulé sans son président, sans humoriste (la tradition veut que chaque année, le repas soit conclu par un comique célèbre), et sans panache. Donald Trump, officiellement retenu par les obsèques du pape François, a décliné l'invitation. Une première historique et un camouflet. En miroir, la plateforme Substack, qui a récemment revendiqué 5 millions d’abonnés payants, se vengeait de n’avoir pas été invitée et organisait au même moment une contre-soirée réunissant stars de la newsletter, journalistes indépendants, leaders d’opinion et néo-commentateurs. 

Dans ce grand écart symbolique, beaucoup ont vu le passage de témoin entre médias historiques et nouveaux médias. Le dîner officiel ? Un “défilé de PNJ” (des personnages non joueurs, expression tirée des jeux vidéo)  peut-on lire dans Rolling Stone et, un peu plus loin dans le même article, "there was a weird corporate energy. It felt like a funeral" on vous laisse la VO qui est sans appel. La soirée Substack ? Moins de smokings, plus d’influence : en ville, sur X et LinkedIn, on ne parlait que de ce pied de nez. 

Dézoom : Dans ce contexte, Kessel Media incarne en France une version locale de cette bascule fondamentale de l'univers média : 3 500 newsletters distribuées à 1,4 millions d'abonnés. Des journalistes-entrepreneurs comme Hugo Décrypte, Hugo Clément ou Louise Aubery ont ainsi choisi la plateforme française pour s'adresser à leurs audiences. Kessel et Substack, comme YouTube en son temps, redonnent une indépendance éditoriale et financière à ceux qui prennent le risque de s’affranchir des "legacy media".

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